Final Fantasy VIII
Date de sortie : 1999 (Japon, USA, Europe)
Support : Playstation 1
Bizarrement, je n'ai pas tout de suite accroché à FFVIII. J'ai trouvé la prise en main du système d'associations assez difficile (pourtant si simple une fois compris), je ne me suis pas intéressée plus que ça à l'histoire. Pour finalement me dire "non, ça ne va pas, c'est pas comme ça qu'il faut aborder un FF". Alors j'ai décidé de tout recommencer (j'étais à la moitié du CD2). J'avais compris les associations cette fois-ci, tout est allé tout seul, et j'ai mille fois plus apprécié cette 2e partie. De plus tout devient vraiment intéressant à partir du CD3, et j'ai tellement aimé que j'ai fini les deux derniers CD en 3 jours (record jamais atteint auparavant !). Bref, c'est un FF qui me tient vraiment à coeur.
L'histoire débute à Balamb, dans une université nommée BGU (Balamb Garden University). Elle forme des mercenaires nommés Seeds, qui effectuent diverses missions pour le plus offrant. C'est justement la veille de l'examen pour devenir un Seed que nous rencontrons Squall, un élève froid et taciturne. Suite à un combat contre Seifer, son rival, ces derniers se retrouvent ornés d'une cicatrice au milieu du visage. Leur rivalité sera alors marquée sur leurs visages à tout jamais... Par la suite, Squall et ses compagnons, devenus Seed, vont parcourir le monde, et découvrir la véritable identité du Seed et sa réelle mission. Tout au long de son périple, Squall remettra en question ses certitudes sur l'amitié, l'amour, le passé, le présent, le futur.
L'histoire est captivante, les personnages travaillés, les thèmes abordés passionnants. Le scénario se révélera d'une profondeur insoupçonnée : en effet, elle laisse le soin au joueur de réfléchir et remettre en ordre les nombreuses informations qui lui seront données, souvent de manière implicite. Ces débats sont captivants, je vous invite à les lire si vous en avez l'occasion, notamment une thèse très intéressante sur l'origine d'Ultimécia. Vous pouvez la lire ici (attention cependant, il faut avoir fini le jeu avant). On reprochera cependant l'histoire trop centrée sur Squall et Linoa, et ce au détriment des autres personnages, qui deviennent complètement effacés à partir d'un certain stade du jeu.
Final Fantasy VIII sera le second Final Fantasy à voir le jour sur Playstation 1, et marquera une grande rupture par rapport à Final Fantasy VII. L'amélioration des graphismes est évidente, et l'on se régale devant des cinématiques absolument sublimes qui, même aujourd'hui, me laissent sans voix. Les personnages sont beaucoup plus humanisés et n'ont plus l'aspect de "cubes" comme dans FFVII, les décors sont travaillés et l'ensemble est épatant.
Refusant de se placer dans l'héritage de Final Fantasy VII, FFVIII a été marqué par de nombreuses innovations : premièrement, bien entendu, le changement total d'ambiance : l'ensemble est à la fois très futuriste et proche de notre réalité, mais aussi très onirique, et il reprend aussi certains mythes tels que les sorcières, un des thèmes centraux. Deuxièmement, au niveau du gameplay : le système d'Associations fait son apparition. Toutes les améliorations des aptitudes et le mode de combat lui-même dépendent des G-Forces, des invocations. Il faut en être équipé pour pouvoir disputer un combat, et il faut les entraîner pour leur apprendre de nombreuses aptitudes. Cependant, pour améliorer vos capacités, vous devez voler des magies sur des monstres, ou les créer (à partir d'objets ou de magies pré-existantes) pour ensuite les équiper à une aptitude, Vigueur par exemple. Plus la magie que vous associerez à cette aptitude sera forte et/ou en grande quantité, plus vos attaques seront puissantes. Et il en va de même pour toutes les autres aptitudes. Ce système, jamais vu auparavant, présente des avantages comme des inconvénients : il est très intéressant au niveau de la stratégie, mais enlève aussi beaucoup de challenge : une fois ce système maîtrisé, vos personnages peuvent devenir des bêtes de combat dès le début du jeu.
La bande originale de l'excellent Uematsu contribue par ailleurs à l'immersion dans cette ambiance très particulière. Ce compositeur signe une fois de plus une oeuvre magistrale dont on ne se lasse toujours pas. A la fois classique et excentrique, nous aurons droit à de nombreux thèmes orchestraux avec des choeurs en latin, qu'il semble affectionner. Le thème central est FITHOS LUSEC WECOS VINOSEC, qui en réalité n'a pas de vraie signification : il s'agit d'une anagramme de SUCCESSION OF WITCHES. Enfin, presque, en réalité il reste 4 lettres : LOVE. Les deux thèmes centraux résumés en une expression, une musique. Si c'est pas beau.
Ce Final Fantasy est, en somme, absolument excellent. Je vais être franche : j'ai mis du temps à m'en rendre compte, je n'ai pas accroché du premier coup. Mais cela aurait été bien dommage que je m'en arrête à là... car sincèrement, ce FF est sublime, sous tous les points. Je vous invite à y jouer, je pense qu'il fait partie de ces jeux auxquels il faut avoir joué au moins une fois.
Points forts :
• Scénario d'une profondeur insoupçonnée
• Personnages charismatiques
• Musiques inoubliables
• L'excellent système d'associations
• Esthétiquement parfait
• Superbe à tous les niveaux
• Et puis je n'ai pas assez de place pour résumer tous les points forts.
Points faibles :
• Un peu trop centré sur Squall et Linoa ?
• Système d'associations trop simple (peu de challenge au final)
Note : 18/20